17 Octobre 1961 : Massacre Colonial à Paris

🔍 En pleine lutte de libération nationale de l’Algérie, le gouvernement colonial français durcit sa politique. Le Général De Gaulle voyant sa majorité se disloquer donne des gages à son premier ministre Michel Debré partisan du refus de l’autodétermination de l’Algérie.
🔍 Le racisme systémique tant nié se déploie : les ratonnades se multiplient pendant l’été et un couvre-feu ne visant que les Magrébins est instauré.

🔴 Pour le dénoncer 40 000 personnes refusent de rentrer chez elles et décident de manifester pacifiquement le 17 octobre au soir.
🚓 Le sinistre Préfet Papon connu pour avoir géré, entre autres, le "Service des questions juives" en Gironde (service responsable de 12 convois vers Drancy puis vers Auschwitz) est chargé de la répression.
La police, qui ne tue pas nous rappelle-t-on encore récemment, contrôle tout ce qui leur parait "maghrébin" et ferme les accès à la manifestation. Sur un pont se tiennent même des mitrailleuses sur trépied qui ne tardent pas à faire feu.

💀 C’est le massacre. Plusieurs dizaines de personnes meurent sous les coups et les balles.
Pour les personnes arrêtées, le massacre ne s’arrête pas. Ainsi à la Préfecture de l’Île de la Cité où arrivent 1200 personnes, des "comités d’accueils" les reçoivent et en envoient plusieurs dizaines à l’hôpital pour traumatisme crânien.

🔍 Parmi les arrêtés, plus d’une centaine sont envoyés en Algérie dans des camps militaires où plusieurs y laissent la vie.
Les historien.nes et journalistes évaluent entre 100 et 300 le nombre de mort.es étalé.es sur les différents mois autour du 17 octobre.

🔴 Le 17 octobre 2021, les politiques s’approprient cet évènement pour faire avancer leurs idées rances.
Aujourd’hui comme hier, la répression tue, blesse, mutile et enferme.
Ni oubli, Ni Pardon.

🎵 Du son :
Brigada Flores Magon - Octobre 1961