Nous Sommes Tou.te.s Des Camarades : Soutien Aux 4 Anarchistes Poursuivi.e.s (Grèce)

Texte de l’Assemblée de soutien, traduit en Français.

Pour un soutien économique et politique aux 4 camarades poursuivis, qui passeront en procès le 06/02/2023. Les 4 arnarchistes sont poursuivis d’après des lois "anti terrosristes" pour avoir pris part à une organisation supposément terroristes appelée "les camarades". Personne n’est seul.e contre l’Etat ! Solidarité révolutionnaire internationale !

Le 8 et 9 mars 2020, après une opération « sécurité de l’état », trois hommes et une femme sont arrêtés avec pour unique pièces à conviction de leur culpabilité le fait que deux policiers ai reconnu une des personnes sur des vidéos de manifestation contre la fondation Mitsotakis. Les trois autres personnes seront arrêtées en raison de leur liaison avec ce dernier. Iels sont désormais poursuivi.e.s avec un casier à charge de plus de 55 infractions. Basé sur la loi anti-terroriste 187A, iels sont accusé.e.s d’avoir organisé et participé à des prétendus actes terroristessous le nom de « Syntrofoi-syntrofisses » (camarades au masculins et féminin). Les autorités poursuivent les camarades sur la base d’attaques, d’actions et d’adresses publiques téléchargées sur des plateformes de contre-information qui avaient été signé avec la mention « camarades ». De cette façon, la police tente d’amener toute action politique signée par "camarades" sous l’égide d’une organisation terroriste.

Après avoir été détenus pendant une semaine au quartier général de la police d’Athènes, les camarades sont libérés mais sous ordonnances de restriction :
 Se présenter au commissariat trois fois par mois.
 Interdiction de communiquer entre eux.
 Interdiction de participer à toute forme de rassemblement politique.
 Interdiction d’entrer dans la zone d’Exarcheia.
 Interdiction de quitter le territoire.
 Confiscation de l’intégralité de leurs biens.
Le camarade G.I. a également été forcé de revenir dans sa ville natale.
Ces injonctions ont des conséquences évidentes sur la vie des quatre accusé.e.s, puisqu’elles visent à perturber leur vie sociale et politique, ainsi que de les épuiser financièrement.
Plus tard, au courant de Novembre 2020 de nouvelles restrictions furent communiquées au camarade G.I. :
 Interdiction de quitter sa ville natale.
 Interdiction de rentrer dans l’Attique.
 Interdiction d’utiliser un véhicule deux roues que cela soit pilote ou co-pilote.

Camarade G.I. est bloqué dans cette situation depuis près de trois ans maintenant. (...) Sans aucun doute le statut d’exemption montre une continuité historique en ce qui concerne les prisonniers politiques, les poursuivis et les combattants.
Les camarades, dès le début de cette supercherie, ont nié en bloc toutes les accusations et ont affirmé publiquement n’être poursuivis qu’en raison de leur identité politique et de leur camaraderie.

De par les moyens habituels avec lesquels l’état persécute les anarchistes, la police essaye toujours mais ne trouve pas assez de preuves tangibles permettant de lier les quatre camarades à des attentat.

Deux ans et demi après l’arrestation des camarades, après de nombreux rejets d’appel à la levée des ordonnances de restrictions contre le camarade G.I. ainsi que le rejet de la proposition d’acquittement par le Procureur de la République, le conseil judiciaire de la première instance a fixé le procès « camarades » le 06 février à la cour d’appel des crimes.

Le Procès et l’inculpation.

Le nombre d’attentats pour lesquels les camarades sont traduits en justice est passé de 55 à 3, tandis que l’accusation pour la création d’une organisation terroriste s’est transformée en participation à un acte terroriste. C’est dire à quel point l’état est prêt à monter un dossier contre celleux qui militent avec pour seule preuve leur identité politiques et leurs relations.

Les quatre camarades sont traînés dans un procès politique parce qu’iels ont trouvé leur place parmi les opprimés de ce monde et lutté contre l’Etat et le Capital, contre l’appauvrissement systématique de la classe ouvrière, contre la fascisme, le patriarcat, contre la destruction de l’environnement et l’anéantissement des vies non-humaines.

Iels sont poursuivi.e.s en justice en vertu de la loi 187A (antiterrorisme), décrits comme membres du groupes terroriste présumé « camarades » (camarades au masculin et féminin) un terme largement connu pour être fréquemment utilisé par le mouvement antiautoritaire. La désignation délibérée des termes « camarades » et « anarchistes » en tant qu’organisation terroriste dans ce dossier spécifique crée ainsi une source inépuisable de suspects, dans le but de terroriser et de cibler toute personne en opposition contre toute forme de pouvoir. La chasse aux « ennemis intérieurs » dure interminablement et le cas des quatre camarades pourrait tristement servir de tremplin pour éliminer de plus en plus de camarades.

Il suffit de résister, de construire des relations de camaraderie, de se montrer solidaire dans l’action, pour se retrouver déplacé ou enfermés dans les cachots de la démocratie.

Ils veulent semer la peur, mais ne récolteront que la tempête jusqu’à ce que la peur change de camp.

Nous pouvons libérer les camarades.